Le C.E.S.T perd un dirigeant-joueur du Basket
Article de la Nouvelle République du 6 mai 2014
Ils ne sont plus si nombreux à avoir croisé la route de Robert Blanchard sur un terrain, le « Petitou », le « feu follet tourangeau », le « lutin démoniaque » comme il était surnommé dans les années 50. Ils ne sont plus si nombreux, mais ils s’en souviennent comme si c’était hier ou aujourd’hui. Peut-être encore plus fortement aujourd’hui quand ils se recueilleront devant lui, ce matin, à Beaujardin. Car Robert Blanchard n’est plus. Il s’est éteint dans sa 84e année. Les jeunes ne peuvent pas savoir qu’il a été un des plus grands basketteurs français, auréolé de 22 sélections internationales.
Il avait commencé le basket au Rempart Sportif sur une terre battue en plein air. Puis, il partit pour les Pompiers de Paris, l’Hirondelle des Coutures et le Racing. C’est là qu’il croisa la route de son maître Jacques Perrier qui, avec Robert Busnel, lui permettront d’aller très haut… malgré ses 173 cm.
Il reviendra dans la grande équipe de l’ASPO 51-52, associé au formidable Svidzinski, le magicien, avant un crochet à Blois. Le nom de Blanchard restera aussi associé à ceux de Brault et de Chapeau qui formaient une triplette diabolique, une triplette qui alliait la passion du basket à l’insouciance et à l’amitié. Un art de vivre, une autre époque.
Les Tourangeaux se souviendront aussi de Robert Blanchard, comme le commerçant qui tenait avec bonhomie son magasin de sports, avenue de Grammont.
A sa famille, La Nouvelle République présente ses condoléances attristées.
Les obsèques de Robert Blanchard ont lieu ce matin ce matin à 10 h 30, en l’église de la Sainte-Famille à Tours.